En décembre 2016, lors de la cinquième conférence des parties chargées de l’examen de la Convention sur certaines armes classiques, une recommandation a été adoptée visant à la création, dès 2017, d’un groupe d’experts gouvernementaux chargés d’ « explorer et de faire des recommandations concernant l’émergence des technologies dans le domaine des systèmes d’armes létaux autonomes (SALA) ». Ce groupe d’expert doit prendre en considération deux questions principales : la définition des SALA et l’application du droit des conflits armés dans le contexte d’utilisation des SALA.
Pour des raisons budgétaires, la réunion de ce groupe d’experts, devant initialement se dérouler en avril 2017, a été décalée au mois de novembre 2017. Probablement interprété comme un manque de volonté de nombreux Etats de tenir un débat de fond sur la problématique des SALA, Eslon Musk et plus d’une centaine de dirigeants ont signé une lettre ouverte adressée aux Nations-Unies appelant à prévenir dès maintenant les dangers des « robots tueurs ».
Confrontée à l’actualité de ce débat dans le cadre de l’annonce de l’armement futur des drones militaires français, Florence Parly, ministre de la Défense, a précisé qu’« un drone armé n’est pas un robot tueur. Cette décision ne change rien aux règles d’usage de la force, au respect du droit des conflits armés ».
François Gorriez
Président de la Commission Robotique militaire
Laisser un commentaire